Ne pas avoir honte d’être chrétien
« Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix et qu’il m’accompagne. (…)
Si jamais quelqu’un a honte de moi et de mes paroles
dans cette engeance adultère et pécheresse,
le Fils de l’homme aura également honte de lui,
lorsqu’il viendra dans la gloire de son Père,
avec les saints anges ». (Mc VIII, 34 et 38)
« Qu’il renonce à lui-même ». Cela est une indication très claire que l’on doit renoncer à notre volonté propre pour s’attacher exclusivement à la volonté de Dieu.
« Qu’il prenne sa croix et qu’il m’accompagne ». Trop souvent, nous attachons au symbole de la croix tout ce qui est pénible mais, ici, la « croix » est la volonté de Dieu. Pourquoi penser que la croix – volonté de Dieu – ne se rapporte qu’à la douleur ? La croix est ici tout ce qui est la volonté de Dieu.
N’oublions pas que c’est par la croix que le Christ a racheté le monde. En accomplissant la volonté de Dieu, nous accompagnons le Christ vers les douleurs de la Passion, certes – notre vie sur terre – mais aussi vers la Résurrection qui est notre récompense d’avoir suivi le Christ, ou plutôt de l’avoir accompagné.
Accompagner veut dire « rester aux côtés de ». On s’en éloigne quand on ne renonce pas à nous-mêmes, à notre volonté propre. Nous suivons alors notre propre chemin qui nous éloigne de la voie tracée par le Christ. Pour l’accompagner tout au long du chemin qu’Il nous a tracé (« Je suis la Voie, la Vérité‚ et la Vie« ), il y a donc lieu de Le suivre en toute chose, en toute obéissance, car « le Christ S’est fait obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort sur la croix », comme nous le chantons tout au long de la Semaine Sainte. Peut-on cependant accompagner le Christ en rougissant de sa présence ? « Si jamais quelqu’un a honte de moi et de mes paroles… ». Le texte est clair.
Accompagner le Christ implique d’assumer cette présence sans en avoir honte ; mais comment peut-on avoir honte d’être chrétien ? C’est pourtant plus fréquent qu’on ne le pense ! A-t-on honte d’avoir une belle maison, une belle voiture, une belle situation, de beaux enfants, etc. ? On s’en vanterait plutôt avec fierté ! Il est cependant vrai qu’on a quelques fois honte d’être chrétiens, non pas intérieurement, mais extérieurement. Osons-nous toujours porter une croix à notre cou, où que l’on aille ? Osons-nous toujours faire un signe de croix avant de manger dans un lieu public ? Osons-nous avouer à nos collègues de travail que nous sommes chrétiens et que, par conséquent, il y a des choses que nous refusons de faire et des démarches que nous refusons d’accomplir ?
Il ne s’agit pas de faire tout cela avec ostentation, ni de provoquer. Nous devons rester discrets et ne pas nous imposer, mais sans faiblesse et sans honte d’être ce que nous sommes.
Comment pouvons-nous avoir honte de montrer – ou simplement avouer – que nous sommes chrétiens, alors qu’avoir reçu la grâce de connaître le Christ est la plus grande richesse que nous puissions recevoir ? Nous sommes fiers de nos richesses matérielles alors que nous rougissons de nos richesses spirituelles !
N’est-ce pas inverser les valeurs ?
Alors que nous étions en voyage, il y a quelques années, nous (les moines) nous étions arrêtés sur un parking près d’une frontière pour pique-niquer. Non loin de nous se trouvait un groupe de musulmans qui faisaient de même. À la fin de leur repas étant l’heure de la prière, ils ont étalé leurs petits tapis sur le parking, se sont tournés vers l’est et ont fait leur prière, très simplement et sans ostentation. Nous n’avons pu qu’admirer et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, personne parmi les spectateurs n’a eu le moindre geste ou la moindre expression de moquerie à leur égard. Nous qui avons l’immense grâce de connaître le Christ et ses paroles de vie, aurions-nous le courage d’en faire autant dans un lieu aussi public qu’un parking ? Ne dirions-nous pas, dans des circonstances similaires ; « Qu’est-ce que les gens vont penser ? On pourrait se moquer de nous ! » C’est là une fausse crainte et même si, par hasard, quelqu’un se moquait, ne serait-ce pas « accompagner le Christ » que de supporter cette moquerie, Lui qui a subi injures, coups et crachats ? Sans ostentation et sans provocation, il faut être fier de sa foi chrétienne. Que ce soit au travail, en société‚ au lycée, à l’école et partout, ne rougissons pas « d’accompagner » le Christ, toujours attentifs à Le suivre en tout, en oubliant notre volonté propre pour accomplir aussi parfaitement que possible celle de Dieu.
Un jour, cette « croix » tombera de nos épaules et nous nous retrouverons,
avec Lui, dans la gloire de la Résurrection !
Mgr Mael (+ 2014)
Pré Spirituel du Bulletin Sainte-Présence – Octobre 1993
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